A la conquête de Bibracte

Descriptif :

Le tracé exigeant (1000m de D+) part de la cour de la mairie et ancienne école du village, reconvertie en un très agréable gîte d’étape.

Après avoir traversé Glux-en-Glenne (vous salivez déjà à l’idée du retour vers l’Auberge ?), vous entrez dans le vif du sujet en prenant sur votre droite le GR 13. Vous allez perdre 150m de dénivelé en peu de distance sur une trace très agréable et très ludique, souvent sinueuse et pier­reuse. Attention à la traversée de route après le hameau de l’Echenault (KM 2). Vous êtes au pied du Mont Beuvray, re­couvert de sa dense forêt au­jourd’hui, mais 2000 ans plu­tôt, l’incroyable Bibracte était une véritable ville de 200 ha ceinte de plusieurs remparts, capitale des Eduens, peuple de Gaule puissant et long­temps allié de Rome.

Un chemin sans difficulté mais avec un D+ assez pro­noncé pendant environ 1 km dans une magnifique hêtraie vous mènera à un captage d’eau (bâtiment en dur – KM 3,7). Au Moyen Age, les frères du couvent des Cordeliers y avaient installé un moulin aujourd’hui disparu. Le captage passé, prendre à droite une trace ravinée qui évolue vers un sentier plus plan: vous êtes ici sur une partie des 6,5 km des remparts principaux de Bibracte, à suivre pen­dant près de 1,5 km. Soyez attentif au balisage car il ne faut pas louper la bifurcation sur la droite (le GR jaune et rouge du tour du Morvan et le GR13 ; KM 5.4). Difficile d’imaginer les grandes portes auxquelles faisaient référence César dans ses com­mentaires sur la Guerre des Gaules (ces portes s’entendaient jusqu’à Noviodunum à 70 km !! Bon d’accord il exagérait toujours...)! Vous dévalerez la pente de Bibracte pendant environ 3 km. Juste avant la route qui passe au Moulin de Montvernot (KM 8), vous quitterez le GR et tournerez pleine gauche : c’est parti pour 5 km de grimpées et 420m de D+, sur un chemin peu emprunté. Avant le ruisseau, les rochers creusés sur plusieurs dizaines de mètres permettent le passage du chemin. Plusieurs aiguilles rocheuses le surplombent : ce sont les «clochers de Malvaux» (une borne indicative vous en racontera la légende).

Vous arrivez enfin au Pas de l’âne: cette pierre a une cavité sur le haut (KM 11). Selon la légende, St Martin, qui voulait christianiser les lieux, s’est fait poursuivre par les peuples païens, a fait franchir la vallée de Malvaux à son âne qui a atterri sur cette pierre. Trêve de légende, il est temps d’attaquer sur votre droite un talus qui cal­mera les plus aguerris. Dans la partie finale qui se fait dans un espace plus dégagé, après avoir traversé la route des remparts, un dernier effort s’impose pour accéder au belvédère , à 815m d’altitude (KM 13). Une des plus belles vues de Bourgogne peut vous porter jusqu’au Mont Blanc. Désormais (et cela jusqu’au musée de Bibracte), les contraintes du site imposent un balisage très léger pendant 4 km. Profitez-en pour ralentir et vous imprégner de cette ambiance dégagée par ces lieux chargés d’histoire et de légendes. Vous évoluez au milieu d’un des plus vastes chantiers de fouilles d’Europe. Profitez-en pour lire les nombreuses explications. Au niveau de la Roche Salvée (KM 14.5), une aiguille de roche de 2m de haut - utilisée comme souvent pour des rites païens -, au milieu des digitales pourpres, mérite aussi de se « poser » un instant pour contempler le Mont Préneley et plus loin le Haut-Folin, avec son antenne rouge et blanche. Un peu plus bas (KM 15.7), vous passerez entre les portes du Re­bout (reconstitution d’une des entrées de Bibracte, ce qui peut donner une idée de ce que pouvaient être les Grandes Portes où vous êtes passés au KM 6).

Sans grande difficulté (vigilance cependant avec les racines), nous vous ramenons au niveau du musée (KM 16.8). Soyez prudent sur les 100 mètres de route à effectuer. Ensuite, la descente sur votre droite est ludique, facile et agréable à travers bois (mais prudence car la zone est très souvent fréquentée en période hivernale par nos amis chasseurs). Après la traversée d’un gué (qui en hiver peut être une rivière, voire un torrent !) puis le passage du hameau d’Argentolle (KM 18.8), autrefois réputé pour l’extraction de fluorine, le chemin en bordure de champ vous emmènera tranquille­ment au hameau de Villechaise : il ne vous reste que 2 km sur le GR de pays mais encore 120m de D+. Un chemin traversé de racines - et donc très glissant par temps de pluie - peut finir de vous fatiguer mais il vous annonce la fin de ce bel effort de 23 km et 1000 m de D+. La belle récompense finale sera la vue en arrivant au dessus du centre de recherches archéologiques (Voyez-vous vu le Mont Blanc ? ) !